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Les très controversés additifs alimentaires


Histoire des additifs alimentaires

© http://www.synpa.org/les-additifs-alimentaires-histoire-2.php


Utilisés depuis la haute antiquité, afin d'assurer une alimentation pérenne, les additifs alimentaires représentent, aujourd'hui, un sujet très controversé.


Que sont-ils ?

Des substances chimiques, élaborées ou naturelles, ajoutés intentionnellement et en petite quantité, dans les aliments consommés. Sans valeur nutritionnelle, les additifs alimentaires remplissent des rôles technologiques très variés, tels la conservation, l'amélioration de la texture, le rehaussement du goût.


Où les trouve-t-on ?

Dans environ 323 produits alimentaires dits "transformés", voir "très transformés", qu'ils soient "non-bio" ou "bio". Citons les : ● bonbons ; ● les gâteaux ; ● les biscuits ; ● les sodas ; ● les "pasta box", ● les soupes en brique ; ● les produits de charcuterie ; ● les "sans gluten", ● les "allégés en matières grasses".


Sont-ils nombreux ?

Très, très nombreux, sachant que la famille des additifs alimentaires compte pas moins de 24 sous-familles.

Additifs alimentaires. Classification (partie 1)

Additifs alimentaires. Classification (partie 2)

© https://www.60millions-mag.com/sites/default/files/asset/document/60millions_dossier-additifs-2005.pdf


Comment les appelle-t-on ?

On se servant des codes, c'est-à-dire des chiffres précédés par la lettre "E", comme par exemple : ● E 100 pour les colorants ; ● E 200, pour les conservateurs ; ● E 300 pour les antioxydants ; ● E 900 pour les édulcorants, etc..


Mais on peut tout aussi bien les appeler par des noms tels : ● saccharine ; ● amarante ; ● noir brillant BN, etc.


Enfin, on peut aussi les appeler par leurs noms chimiques : ● nitrite de sodium ; ● acide glutamique ; ● benzoate de calcium., etc..


Comment leur présence nous est-elle signalée ?

Par les biais de la liste des ingrédients mentionnés sur l'étiquette du produit fini concerné. Dans cette liste, la substance spécifique (E 415 ou gomme xanthane) utilisée et sa fonction dans le produit fini (par ex. colorant, conservateur), doivent figurer obligatoirement.


Malheureusement, en l'absence d'une éducation en terme d'additifs alimentaires, le décryptage des étiquettes, s'avère difficile pour le consommateur.


Leur utilisation est-elle règlementée ?

Oui, car bien qu'ajoutés dans des faibles quantités, les additifs alimentaires peuvent causer des conséquences néfastes sur la santé. Pour cette raison, leur utilisation est soumise à des règlementations strictes. En Europe, la règlementation relative aux additifs alimentaires est basée sur le principe de "listes positives", principe interdisant tout additif n'ayant pas satisfait une série de tests toxicologiques préalables.


Ces tests doivent viser à la fois le court et le long terme. Ils sont exécutés sur des espèces animales ou sur des bactéries. Leur but est de savoir si l'additif testé génère, ou pas, des mutations cellulaires, voir des malformations foetales. Ils cherchent aussi à établir la "dose sans effet", et par là, la dose journalière maximale que l'homme puisse ingérer sans qu'il soit exposé à des effets indésirables pour sa santé.


Qui est en charge de l'évaluation des risques pour la santé ?

En France, l'agence en charge de l'évaluation des risques que les additifs alimentaires peuvent présenter pour la santé, est l' ’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments, Afssa. En Europe, l'équivalent de cette agence est l'Autorité Européenne de Sécurité des Aliments, AESA, (European Food Safety Authority, EFSA). Au niveau mondial, le Joint Expert Commitee on Food Additives, JEFCA, sert d'autorité.


L'existence des agences d'évaluation des risques pour la santé semble ne pas s'avérer suffisamment protectrice pour le consommateur. Des conflits d'intérêts financiers, entre des experts AESA et des secteurs industriels régulés par AESA, ont été signalés, le 14 juin 2018, par la Corporate Europe Observatory. Cependant, ces résultats sont « rejetés fermement » par l'AESA.


Quels risques pour la santé ?

Troubles de l'attention et troubles du comportement, maladies cardiovasculaires, allergies, perturbations du génome, cancers, pour ne pas en citer que quelques-uns.


D'où viennent-ils ?

Des limites, par exemple, des tests de toxicité.

En effet, les tests de toxicité ne sont pas prédictifs à 100% des effets d'un additif ou d'un autre, sur la santé humaine.


Des synergies dues à la consommation, c'est-à-dire à la quantité réelle absorbée sur une somme journalière d'aliments.


Des caractéristiques physiologiques et physiopathologiques propres à chaque individu.


Des écarts entre la règlementation et les teneurs en additifs alimentaires présents dans des produits finis, nécessitant un contrôle périodique des pratiques industrielles.


Faut-il actualiser la règlementation relative aux additifs alimentaires ?

Tout à fait, car des données scientifiques nouvelles peuvent révéler des risques pour la santé.

Des mises à jour, concernant tous les additifs alimentaires, seront effectuées d'ici 2020, nous assurent l'AESA.


En attendant, nous vous invitons à parcourir la liste des additifs alimentaires autorisés en Europe, revisitée par un collectif de scientifiques dirigés par Anne-Laure Denans. Dans cette liste, les quatre couleurs (rouge, orange, gris et vert) employées doivent être lues comme ci-indiqués :

  • rouge = additif qu'il vaut mieux éviter ;

  • orange = additif à éviter dans des circonstances précises ;

  • gris = additif douteux ;

  • vert = additif qui ne pose pas de problèmes.

Auteurs : Théo BECCARIA-RAYNAL, Thibauld DROUET ; 7 février, 2018


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