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Le côté "Mr. Hyde" des nanoparticules

© Observatoire des aliments © notre-planète.info © folio



Avant-propos

Biocides, médicaments, métaux lourds, PCB, dioxines, nanoparticules (liste non-exhaustive), autant de mots pouvant être regroupés sous un même chapeau, celui de xénobiotiques (substances étrangères à l'organisme, ou qui y sont présentes naturellement uniquement à l'état de traces).


Dans l'article "Contaminants alimentaires", les cinq sous-catégories de xénobiotiques ci-dessus énumérées, ont été abordées. Nous avons estimé utile de jeter un coup d’œil sur les nanoparticules, en effleurant seul leur côté délétère.



Dimensions des nanoparticules

Les nanoparticules sont des objets nanoscopiques, dont les trois dimensions externes varient entre 1 et 100 nm. Elles sont, donc, plus petites qu'un globule rouge, légèrement plus petites qu'un virus, mais plus grandes qu'un atome ou que le diamètre de la double hélice de l'ADN.

© éditions du Point Vétérinaire



Voir les nanoparticules

En laboratoire, afin de voir les nanoparticules, l'on fait appel à des techniques microscopiques dites "à sonde locale" : AFM (Atomic Force Microscopy) et STM (Scanning Tunneling Microscopy).

Diaporama d'images :

1. Atomic Force Microscopy (Microscope à Force Atomique)

2. Scanning Tunneling Microscopy (Microsocope à Effet Tunnel)

Mais comment procède-t-on si l'on cherche à les voir à l'intérieur du vivant ? La réponse a été donné dans un des numéros de Nature Communications.

Des nanoparticules on or, sous la peau des souris

© Edward A. Sykes, Qin Dai, Kim M. Tsoi, David M. Hwang et Warren C. W. Chan

Une classification

Certaines nanoparticules sont "non-manufacturées" ("non-élaborées").

C'est le cas des nanoparticules provenant de sources anthropiques (combustion de gazole, érosion des chaussées sous l'effet de la circulation routière, utilisation des combustibles domestiques solides, etc.), de sources naturelles (volcans, pollens, aérosols marins, etc.) ou de réactions chimiques ayant lieu dans l'air atmosphérique. Leur production s'est vue augmentée dans les dernières années, rien que par l'utilisation excessive de la voiture.

Certaines d'autres sont "manufacturées" ("élaborées").

Présentes dans les produits de santé et de fitness, dans les produits pour enfants, dans l'alimentation et les boissons, dans les produits de maison et jardin, dans la santé, l'électronique et l'informatique, etc., elles ont littéralement envahie notre vie. De nos jours, leur production intentionnelle connait un vrai essor, car considérées comme enjeux technologiques et économiques.



Le côté "Mr. Hyde"

S'il est vrai que les nanoparticules manufacturées sont synonymes d'avantages et de progrès, il est tout aussi vrai qu'elles s'avèrent potentiellement toxiques, tant pour l'environnement, que pour la santé humaine. Quant aux nanoparticules non-manufacturées, à quelques exceptions près, elles n'ont aucune utilité et se voient attirer seule la critique.


Plusieurs facteurs sont impliqués dans la potentielle toxicité des nanoparticules. Parmi ceux-ci, les voies d'entrée au sein de l'organisme. Les connaissances concernant la bio-cinétique des nanoparticules, toutes voies d'entrée confondues (voir image ci-dessous), ont, dernièrement, enregistré de sensibles progrès.


Sachez, tout de même, que c'est la voie d'entrée respiratoire qui est la plus explorée en toxicologie.


Les effets nocifs des nanoparticules non-manufacturées, inhalées, sont très médiatisés.



Ils font, aussi, l'objet de recherches avancées. Des études récentes menées par des chercheurs de l'Université de Lancaster, Oxford, Glasgow, Manchester et Mexico City, ont permit de déceler, dans le cerveau humain, des nanoparticules de magnétite, provenant de l'air atmosphérique pollué. Suffisamment petites, ces particules (tout comme d'autres nanoparticules atmosphériques) pénètrent dans le cerveau humain, via les nerfs olfactifs. Une production accrue des espèces chimiques pro-oxydantes est conséquemment causée. Le stress oxydant qui en résulte, associée à l'inflammation chronique, se retrouvent dans le banc des accusés de certaines maladies neurodégénératives.


Voici sujet à s'inquiéter, avant même de s'intéresser à d'autres conséquences en relation avec cette même catégorie de nanoparticules, ou de s'intéresser à d'autres voies d'entrée et à des nanoparticules manufacturées.


Auteurs : Marine LE BORGNE, Edwin FRELIN ; 4 février 2017

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