"Fichier des auteurs d'infractions sur le corps humain"

Effets des rayonnements sur le corps humain ; © Reuters

Chacun de nous est un réseau complexe de réactions chimiques cellulaires qui nous permettent de nous maintenir en un état "stationnaire de non-équilibre" (état stable, caractéristique des systèmes ouverts). Leur mot d'ordre ? Gérer les ressources matérielles et énergétiques des nos 10 exposant 27 cellules constitutives, c'est-à-dire, nous permettre de nous maintenir en vie (croître, se développer et se reproduire).

Réseau métabolique au sein du corps humain ; © Reginald H. Garret, Charles M. Grisham, Biochimie, DeBoeck Université, Paris, 2000

Apports et rejets de matière et d'énergie, établis entre notre corps et son environnement, ont, par conséquent, une importance colossale. C'est à l'alimentation que revient le rôle d'assurer les apports. Dès lors, il n'est pas surprenant que les déficits en constituants essentiels, voir indispensables, dès la vie intra-utérine, figurent parmi les "infracteurs" impliqués dans l'initiation des nos maladies. S'ajoutent aux déficits, les excès alimentaires.

Des facteurs physiques (mécaniques, y compris), chimiques (xénobiotiques) et biologiques, complètent le "fichier d'infracteurs" provenant de notre environnement.

Les déséquilibres endocriniens, le manque d'oxygène, le stress oxydatif, l'inflammation chronique, les modifications réversibles et irréversibles des gènes, etc., complètent le "fichier d'infracteurs", car "[...] les causes [...] peuvent siéger indifféremment, dans l'environnement du système considéré, ou au sein même du système." (Christian Trédaniel)

Auteure : Melania KIEL ; 24 janvier 2017