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La carence en éléments traces


Présents au sein du corps humain "en très faible quantité (< 0,01% du poids corporel), mais en concentration très constante", les éléments "traces" (aussi appelés "oligo-éléments") possèdent des "fonctions précises et irremplaçables".


Carence et excès, en ces éléments, produisent des symptômes réversibles dans leur phase initiale, mais des conséquences graves sur la santé, au-delà de cette phase.


Dans le monde, plus de deux milliards de personnes, appartenant à la population dite "générale", qui vivent aussi bien dans des pays en développement, que dans des pays industrialisés, sont affectées par des carences en micronutriments (éléments traces y compris).


Bien connus de nos jours, les mécanismes biochimiques de la carence révèlent l'implication de certains de ces éléments dans le stress oxydatif et leur rôle de déterminants des maladies chroniques non transmissibles.



Qui sont ces éléments traces ? Le fer, Fe, le zinc, Zn, le cuivre, Cu, le chrome, Cr, le vanadium, V, le manganèse, Mn, le nickel, Ni, le molybdène, Mo, le cobalt, Co, l'étain, Sn, le fluor, F, l'iode, I, le silicium, Si, le sélénium, Se, l'arsenic, As, et le bore, B.

Chimiquement parlant, certains sont des métaux, certains des métalloïdes et d'autres des non-métaux. Parmi ceux-ci, certains sont à risque de carence démontré : le chrome, Cr, le fer, Fe, l'iode, I, le sélénium, Se, le zinc, Zn, le cuivre Cu, le molybdène, Mo, et le fluor, F.


Penchons-nous sur les cinq premiers.

Le chrome, Cr

Son rôle principal est de réguler la sécrétion d’insuline pancréatique, de façon à maintenir constant le taux de sucre sanguin. A cet effet, le chrome agit en augmentant le nombre de récepteurs à l'insuline, en modifiant la liaison insuline/récepteur et en augmentant l’internalisation de l’insuline.


Une carence en chrome s'accompagne par une baisse de la sensibilité à l’insuline. Au fil du temps, celle-ci se traduit dans du surpoids ou de l'obésité, du diabète et des maladies cardiovasculaires.


Le fer, Fe

Le rôle principal du fer est de transporter le dioxygène dans le corps, via l’hémoglobine. Le fer est également impliqué dans la synthèse de l’ADN, dans l'immunité et dans la production d'ATP. Malgré ces vertus mentionnées, sachez que le fer est aussi catalyseur dans la formation du radical hydroxyle, la plus délétère espèce parmi les espèces réactives de l'oxygène. Dans sa forme libre, c'est-à-dire non séquestré dans sa protéine de transport (la ferritine), le fer est pro-oxydant et, donc, contributif au stress oxydant et à l'inflammation chronique.




L'iode, I

Son rôle concerne principalement le métabolisme d’hormones thyroïdiennes, impliquées dans les processus de croissance et de maturation cellulaire et de développement cérébral. Mais l'iode intervient aussi dans la régulation de la thermogenèse, du métabolisme énergétique, de la pression artérielle, dans l'élimination de certains xénobiotiques, etc..


Baisse de fertilité, prématurité et mortalité néo-natale, hypothyroïdie néo-natale, goitre, retard mental irréversible (crétinisme endémique), nanisme se comptent parmi les conséquences de la carence en iode.


Le sélénium, Se

Tout comme l'iode, le sélénium est impliqué dans la production d'hormones thyroïdiennes. Il est aussi impliqué dans la défense endogène contre le stress oxydant. En effet, le sélénium rentre dans la composition de la glutathion peroxydase, GPx. Celle-ci est 80% sélénium dépendante, dans le plasma, et 100% sélénium dépendante, dans les globules blanches.


La carence en sélénium, tout comme la carence en fer et en manganèse, est impliquée dans des maladies inflammatoires chroniques de l'intestin, MICI. Cette même carence conduit aussi à des cardiopathies juvéniles, à de la mortalité juvénile et à des problèmes de fécondité allant jusqu’à la stérilité.


Le zinc, Zn

Modulateur d'environ 300 enzymes du métabolisme intermédiaire et de la synthèse protéique, contributeur majeur dans la différenciation et la croissance cellulaire, régulateur de l'immunité cellulaire et humorale, cofacteur des superoxyde dismutases, SOD, intervenant dans la protection des groupements thiols des protéines, dans l'induction de protéines antioxydantes, etc., le zinc est appelé "élément à tout faire".


Les nombreuses implications du zinc au sein de l'organisme humain font de lui, en cas de carence prolongée, un contributeur à des retards de croissance, à des troubles mentaux, à des dermatites ou encore à des infections répétées.


De nos jours, du fait de l'absence d'indicateurs fiables, la prévalence mondiale de la carence en zinc n'est pas renseignée.


Auteure : Marianne LAVARENNE ; 29 janvier, 2018

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